Accueil Sport A la rencontre de Lassaad Jarda, entraîneur de l’USM : Le Bleu lui va si bien !

A la rencontre de Lassaad Jarda, entraîneur de l’USM : Le Bleu lui va si bien !

• «J’ai prolongé mon bail d’une saison»
• «A Monastir, je suis dans mon élément»
• «Environnement passionnant, travail collégial»

Rencontré dans son lieu de résidence dans un hôtel de Monastir, Lassaâd Jarda coule des jours paisibles et heureux. Visiblement décontracté, l’air jovial, il venait d’achever une réunion avec ses joueurs dans le cadre du suivi quotidien du déroulement du stage. Que leur a-t-il dit de particulier ?

«Non, rien de spécial», répond-il, toujours étonnamment zen. Et d’ajouter qu’il leur a administré le même discours auquel il les a habitués, à savoir «la nécessité de maintenir la pression sur le groupe afin d’être prêt à 100% lors de la reprise de la compétition».  Et quand il s’agit de labeur, au boulot, tous les Monastiriens qui l’ont connu et aimé vous diront qu’il ne badine jamais avec la discipline, se transformant, l’espace d’une séance d’entraînement, en un travailleur acharné, le sourire en berne et la voix stridente. Bref, le doux Lassaâd qu’il est devient subitement un capitaine de navire hyper-actif : «C’est mon style et mes poulains apprécient», lâche-t-il, avant de developper : «Si un entraîneur ne contrôle plus la situation, il n’a plus qu’à changer de métier».

«Ensemble, on rendra l’impossible possible»

Qualités humaines, mais aussi qualités professionnelles, puisque Lassaâd Jarda a pu, comme tout le monde le sait et à la surprise générale, révolutionner l’USM, pour faire d’elle, du jour au lendemain, une équipe qui séduit, impressionne et gagne surtout ! Bref, les gars du Ribat jouent désormais dans la cour des grands. Or, cette formidable métamorphose ne semble pas emballer outre mesure l’ex-perle noire du CA des années 80. Pour lui en effet : «Ce qui a été accompli à Monastir n’est dû ni au hasard ni à un coup de pouce du destin, mais plutôt à une audacieuse opération de redressement. A l’unisson, joueurs, comité directeur, staffs médical, administratif et technique, ainsi que les supporters y ont largement contribué. Ainsi, le mérite ne revient pas seulement au plateau technique et aux joueurs. La réussite est collective. L’environnement de travail est passionnant et collégial. Bref, ensemble, on rendra l’impossible possible».

«Je ne veux pas brûler les étapes»

Modestie doublée de pragmatisme, dans la mesure où il estime que : «C’est justement cette ambiance familiale qui m’a incité à rester, en signant un nouveau contrat d’un an». Au grand dam des clubs du pays qui avaient espéré le recruter : «J’ai reçu de nombreuses offres, les unes aussi alléchantes que les autres, mais j’ai préféré rempiler. Je ne veux pas brûler les étapes. D’abord, parce que je considère que j’ai encore beaucoup de temps devant moi pour passer à autre chose. Ensuite, parce que j’ai tellement envie d’atteindre mes objectifs avec l’USM. Je n’en dirai donc pas plus, pour le moment».

«Au contact de Guardiola et de Mourinho»

A travers cette annonce, l’on note que le coach ne dévie pas de sa trajectoire. C’est, en effet, le même discours prononcé au moment de son arrivée inattendue à Monastir, il y a un an. Inattendue, le qualificatif est loin d’être déplacé. Car, lors de son intronisation, joueurs, responsables et fans du club du Ribat ignoraient tout de ce timonier, à l’exception du président de l’USM, un dirigeant au flair extraordinaire : «Il est venu me voir en Autriche. Et dès qu’il a feuilleté mon CV de joueur puis d’entraîneur au sein des plus prestigieux clubs de ce pays, ce fut, comme on dit, le coup de foudre. Mon long et brillant parcours de coach avec le grade de professeur de football a fait son effet». Ce grade de luxe, l’ex-enfant du CA qui émigra depuis 1986 en Autriche, en est évidemment fier. D’autant plus fier qu’il est le seul Tunisien à avoir eu l’honneur de le décrocher : «Pour l’obtenir, il m’a fallu dix ans d’études approfondies et de stages conclus par douze mois de cours de communication, le tout au contact de célèbres entraîneurs, tels que Guardiola et Mourinho en tête. Dieu merci».

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